Couverture du livre "Gataca" de Franck Thilliez en format poche

Gataca – Franck Thilliez – Live Blogging

Prêt(e) à replonger dans l’univers sombre et fascinant de Franck Thilliez ?
Si, comme moi, vous aimez ces lectures qui vous prennent aux tripes, vous bousculent et vous laissent avec mille questions en tête, alors suivez-moi ! Je vous embarque dans mes premières impressions sur Gataca, la suite tant attendue du Syndrome E. Attention, frissons garantis…


Samedi 26 Avril 2025

Je démarre aujourd’hui la lecture de Gataca.
La fin du Syndrome E m’avait laissée dans un état… Je me demande encore comment j’ai pu résister aussi longtemps avant de lire la suite. En même temps, j’appréhende un peu ce que je vais découvrir. Comme à chaque fois avec Thilliez.
Après avoir lu Train d’enfer pour ange rouge — où on flirte clairement avec les limites du soutenable, en tout cas pour moi — je m’attends toujours à être bousculée, à être mise très mal à l’aise. Mais j’y reviens malgré tout. C’est incroyablement bon.
Un ami, qui a lu et relu plusieurs fois TOUT Thilliez, m’avait dit : « Je t’envie de les découvrir pour la première fois. »
Alors c’est parti ! Une chose est sûre : je suis entre de bonnes mains. ^^

Dimanche 27 Avril 2025

Ça démarre très fort. J’insiste sur le fait qu’il est important de lire cette série dans l’ordre. Franck Thilliez précise dans une note de l’auteur, en début d’ouvrage, que ce livre peut être lu indépendamment des autres sans que cela n’affecte la compréhension de l’intrigue. Effectivement, mais on perd quand même une expérience de lecture qui est vraiment très chouette : suivre les personnages sur plusieurs années. Les personnages sont aussi importants que l’intrigue.
Pour ce roman, l’auteur s’est plongé dans la biologie. Oh joie ! Ayant une formation de biologiste, rien ne pouvait me faire plus plaisir ! En haut de chaque page, il y a une séquence d’acide nucléique, d’origine non précisée pour l’instant. Ça me rappelle tellement de bons souvenirs.
L’intrigue tourne autour de la biologie évolutive. Une jeune doctorante est retrouvée assassinée dans un centre de primatologie. Son corps est découvert dans la cage ouverte d’une chimpanzé femelle – Shery – qui est donc soit l’assassin, soit l’unique témoin du meurtre.
Cette guenon a un lien particulier avec la gérante du centre, qui l’a recueillie lors d’un voyage en Afrique et lui a appris un langage des signes. D’ailleurs, lorsque Shery signe pour désigner le coupable, elle dit : « Peur – Monstre – Méchant – Tuer Eva. »

Samedi 3 Mai 2025

Après plusieurs jours de désert livresque, j’ai enfin retrouvé la disponibilité mentale pour me replonger dans Gataca. Parfois, les circonstances font qu’il m’est difficile, voire impossible, de me poser pour lire : manque de temps, esprit agité, distractions qui accaparent mon attention… Et ce début mai, entre le retour du soleil et les jours fériés, incite plutôt à sortir, passer du temps en famille ou entre amis. Bref, mon livre a attendu sagement que je veuille bien lui accorder un moment.
Me voilà à environ 60 % de lecture. L’enquête avance vite, avec cette impression que tout tourne de manière concentrique autour du tueur. On sent qu’on s’en rapproche, mais pour l’instant, malgré les nombreux éléments, impossible de deviner son identité — et encore moins ses motivations.
Franck Thilliez, fidèle à son style, distille des notions de biologie moléculaire tout au long de son récit. Ce qu’il explique est non seulement exact (je le confirme, j’ai une formation de biologiste moléculaire 😉), mais en plus, il parvient à construire une intrigue solide autour de ces concepts scientifiques. Il ne se contente pas de citer des théories, il les intègre à l’intrigue avec une telle aisance qu’on a l’impression qu’elles en sont le cœur. C’est bluffant.
Je suis curieuse de voir jusqu’où il va pousser cette approche. Est-ce que la biologie sera réellement au cœur de la motivation du tueur ? Va-t-il aller jusqu’à créer des hypothèses scientifiques totalement fictives mais brillamment ficelées pour les besoins de l’intrigue ? Ou bien la résolution prendra-t-elle une autre direction, un peu plus éloignée de la science ?
Une chose est sûre : je suis complètement happée par cet opus. Hennebelle et Sharko mènent leur enquête chacun de leur côté, fidèles à eux-mêmes, déterminés, prêts à aller jusqu’au bout quel qu’en soit le prix. Pour vous dire à quel point je savoure cette lecture : j’ai l’impression d’être une sorte de spectatrice fantôme, silencieusement présente à leurs côtés, tenue en haleine et impatiente de découvrir leur prochaine décision.

Dimanche 4 Mai 2025

Fini, et ce fut un régal… doux-amer, pour être honnête. Sharko et Hennebelle vont vraiment au bout de l’enfer dans cette affaire. J’ai adoré la manière dont l’auteur mêle vie pro et vie privée dans cette histoire. Ce qui se passe dans la sphère intime des deux protagonistes est terrible. Et leur douleur alimente leur obsession à côtoyer – et surtout à remonter – à la source du mal.

L’intrigue est extrêmement bien ficelée, le scénario est excellent. À la fin, tout s’enchaîne, et ça va très loin. On a enfin l’explication à ces meurtres violents. Et bien que totalement fictive, cette fin s’ancre dans des théories et observations biologiques que les scientifiques connaissent vraiment. C’est très agréable d’être embarqué dans ce genre d’histoire par un auteur qui maîtrise à la fois son scénario, ses personnages, mais aussi la base scientifique de son récit.

Et c’est là que Thilliez frappe fort : il ne fait pas que raconter une histoire, il t’enferme dedans, page après page, sans te laisser respirer.

Ce n’est pas pour rien que Franck Thilliez est le numéro un du polar. Parlons des personnages. Leur évolution depuis les premiers tomes est totalement crédible, même si, franchement, ils en prennent plein la gueule. Thilliez ne les épargne pas. Mais par contre, il les connaît. Comme s’il les avait côtoyés pendant des années — et c’est très certainement le cas. J’ai le sentiment que faire évoluer les personnages tout en rendant cohérente l’articulation entre vie privée et enquête relève d’un vrai défi. Personnellement, je serais bien incapable de savoir ce qui est crédible ou pas, si je ne tombe pas dans le pathos ou, au contraire, dans la psychopathie.

Donc franchement, Thilliez est un maître. Parce qu’il maîtrise trois piliers : le scénario, les personnages, et les recherches théoriques. Et chacun de ces éléments, pris individuellement, constitue déjà la base d’une bonne histoire.

Néanmoins, je vais faire une courte pause. Cette lecture a été éprouvante. À chaque chapitre, mon appréhension montait. J’avais peur de ce que les personnages allaient encore devoir traverser. Ils ne connaissent pas de répit — et le lecteur non plus. Je me souviens parfaitement d’une scène où j’ai posé le livre… et regardé dans le vide pendant plusieurs minutes, en me disant : “Mais c’est pas possible…” J’en ai presque voulu à l’auteur.

Donc, oui, une pause s’impose.
Mais je sais déjà que Sharko et Hennebelle vont vite me manquer.

J’espère que vous lisez de belles choses,

A bientôt!

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